Non je ne suis pas fou, juste perturbé - Feat Pearl

Cela faisait déjà quelques jours qu’Oxymore du Démon pensait à dormir. Comme si on tentait de lui faire passer un message, il était anxieux, et plus les jours passait, moins sa tranquillité et son calme habituelle l’habitait. De plus en plus tourmenté, le chat était agité, et ne pouvait tenir sur place. Lorsqu’il traversait dans le clan marchant gauchement mais rapidement, les chats du clan fronçaient les sourcils car le chat de marchait jamais aussi vite.

Pourtant personne ne comprenait et ne pouvait comprendre ce que pensait et ressentait le matou. Il y a avait un problème quelque part, il n’avait jamais ressenti ça. Pourtant impossible de savoir quoi, et même si c’était juste lui qui psychotait. N’arrivant pas dormir comme les autres nuits, il sortit dehors une fois le matin levé et pris une bonne goulée d’air frai pour se clamer. Pourtant l’air froid qui pénétra dans ses poumons le gelèrent, et cette sensation de danger apparaissait toujours plus grande.  Bien décidé à se changer les idées, il marcha frénétiquement dans le clan à la recherche d’une occupation.

Après avoir vérifié que tout allait bien chez les anciens, il ne savait pas quoi faire, ses réserves étaient relativement pleine, la saison des feuilles nouvelles avait bien débuté pour le clan. Alors d’un pas claudiquant mais toujours rapide, il se dirigea vers la sortie du clan, regardant au sol. Soudain, il percuta un autre félin, beaucoup plus robuste que lui, et fut sonné. Secouant la tête, il marmonna des excuses et continua son chemin sans faire attention à qui cela pouvait bien être. Sa démarche était toujours frénétique, et sa patte folle tentait de suivre avec difficulté. Surement avec trop de difficulté car l’instant d’après, le jeune guérisseur se retrouva par terre en train de manger de la terre.  

Extrêmement gêné, il se redressa, et regarda autour de lui. Il vit son chef qui le regardait d’un air indéchiffrable, et le matou comprit qu’il venait juste de bousculer son chef, d’à peine s’excuser sans le respect qu'il mérite et qu’il venait de se vautrer une queue de renard plus loin. Son pelage sale, et mal léché, il regardait le sol d’un air coupable.

Le félin redressa enfin les yeux vers sa chef. Elle lui parla mais il n’écoutait pas réellement ce qu’elle lui disait. Il n’avait pas le temps de se préoccuper d’elle, et de son complexe de chef non saluée correctement. Il y avait quelque chose qui n’allait pas et il devait découvrir quoi. Son regard bleu était vide, quoi que l’on pouvait voire un soupçon de panique, si on était assez fin. Le matou entrait et fermait ses griffes sur la terre, regardant de nouveau ses pattes couleurs ébène. Soudain tiraillé, il hésitait, devait-il dire à sa chef son mauvais pressentiment sur … sur quoi d’ailleurs ? Il était quasiment sur que cela concernait son clan, mais il n’arrivait pas à trouver quoi. Il ne pourrait jamais expliquer ça à la chef, et ferait mieux de laisser tomber, pour trouver une occupation qui ne gênera personne, en particulier la féline. Il la regarda dans les yeux en s’inclinant poliment et s’en excusant. Le clan venait juste de sortir de la saison des feuilles mortes, les guerriers reprenaient du poil de la bête, pas de malade en vu. Son pressentiment était peut être juste un mauvais rêve, qui lui serait resté coller sur la langue comme de la bile de souris ? Quoi qu’il en soit, il recula gauchement sur trois pattes, car son postérieur droit était douloureux pour exercer une pression dessus.

Une fois que la féline ne fut plus dans son champs de vision, il espérait qu’elle vaquerait à d’autres activités, mais il sentait toujours son regard sur lui. Embarrassé, angoissé, perturbé, trop d’émotions se bousculaient trop de pensées, il ne voyait pas autour de lui, comme si tout était flou. Il écarquilla les yeux, et secoua la tête pour tenter de passer à autre chose, mais impossible. Alors pour la deuxième fois en une journée, sa patte céda sous lui, l’entraînant une fois de plus à manger de la terre. Gêné, il vit que plusieurs matous le regardèrent en continuant leur chemin en souriant. Il se redressa et jeta un coup d’œil derrière lui avant de s’apercevoir, que la féline était toujours là, et le fixait intensément. Contrairement aux autres félins, il n’arrivait pas à lire ce qu’elle pensait, et lui donnait un air mystérieux comme personne au clan. Ne pouvant plus cacher le fait que quelque chose clochait, il se rapprocha clopin-clopant de sa chef. Son pelage blanc au niveau de la tête et de son poitrail était maintenant d’un gris cendre, tout poussiéreux.

Une fois à sa hauteur, il la regarda mais d’un air vide, peut être qui ne la regardait pas réellement, il ne savait pas. Il ne savait plus rien, complètement vidé, épuisé, il ne savait toujours pas s’il pouvait se confier à la femelle en ne sachant même pas le sujet de son inquiétude. Elle le prendrait peut être pour un fou, elle voudrait peut être lui retiré ses fonctions, même s’il savait qu’elle ne ferait rien de tout ça, son cerveau était tellement embrouillé qu’il alla même jusqu’à lui proposer une exécution devant tout le clan. Il secoua la tête pour retirer toutes ses pensées incohérentes, et la regarda enfin dans ses yeux couleurs émeraude. Certains qualifieront les regards verts, et la couleur verte en général comme froide, mais Oxymore du Démon ne pensait pas ainsi, le vert de l’herbe au soleil étant accueillant chaleureux, le vert des yeux de sa chef, entouré par son pelage roux, avec quelques nuances de bruns, le rendait plutôt chaud. Ne sachant pas quoi dire, sa queue remuait, seule indication que le matou était agité. Habituellement calme, et immobile, même ses griffes de temps à autre sortaient et entraient. N’arrivant pas à faire le premier pas la gorge nouée, il espérait que… Tient, qu’est-ce qu’il espérait d’ailleurs ? Qu’attendait-il de sa chef ?

[HRP: Désolé de l'attente, et de la réponse pourrie, ça fait trois fois que je la refais car mon ordi plante D:]