[ Terminé ]\\ ! CONTENU SUCEPTIBLE DE CHOQUER [-16] !//Fear and panic in the air I want to be free From desolation and despair And I feel like everything I sow Is being swept away Well I refuse to let you go — nuage du muguet

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Le guerrier ombreux montrait rarement ce qui se cachait derrière son regard dur et sombre. En dessous de cette armure, par delà les murs de son esprits, se cache quelqu'un qui souffre, qui souffre en silence. Mais qui souffre. Lui même ne sait pas quand il a commencé à mentir, il assimile le début de ses mensonges et des manipulations sa naissance, comme-ci ce qu'il ressentait, tout ce qui faisait de lui le monstre sans coeur qu'il était, venait du ventre de sa mère et qu'il avait toujours été ainsi. Ce qui était faux, il ne s'en souvenait tout simplement pas. Le plus dur dans son amnésie avait été de devoir affronter les regards des autres, ce regard qui vous transperce et vous dévisage. Vous savez que l'on a des choses à vous reprocher, qu'il s'est passé quelque chose de grave, tellement grave que vous êtes incapable de vous souvenir quoi.

Mais ce n'est pas tant d'avoir oublié ses actes, à la limite, il préférait ignorait ce qui les avait attaqué, il préférait oublier les cris d'agonie, la douleur. Mais d'avoir oublié sa mère, son sourire et tout l'amour qu'elle lui avait porté, si bien qu'une fois de retour parmi les vivants, les vrais vivants, il s'était retrouvé dépourvus d'amour, aux mains d'un mentor qui le battait et voulait faire de lui le plus robuste des minets. Ce qu'il a réussi à faire. Finalement lui aussi avait été manipulé et surement ce mentor aussi. Tout n'était qu'une boucle sans fin, personne ne tient les rennes. Ou alors cet être, cet esprit, est un génie.

Caché dans la cabane, Cantilène du Serpent se reposait, il aimait le calme du clan de la rivière, même s'il était loin de chez lui, même s'il était en danger sur ces terres hostiles. Il s'en fichait, il voulait juste entre le vacarme de l'eau au loin, la sentir elle même s'écraser contre ses épaules fatiguée. S'il devait mourir, il voulait qu'on le jette d'une cascade, il voulait sentir ses os se briser un à un contre le torrent et les rochers. Cette eau si précieuse qui les maintenait en vie était la seule qui pouvait la lui retirer. Il soupira. L'eau n'était pas divine, il savait très bien que le clan des étoiles s'il existait bien ne lui accorderait jamais une mort paisible. Pas après ce qu'il à fait de sa vie.

Un bruit le tira de ses pensées et il soupira à nouveau, plus bruyamment. Ok. Cette journée allait être pourrie à coup sur.

« Ce serait possible d'être moin bruyant ? Qu'elle manque d'impolitesse ! »

Il s'affala contre le bois, sur le dos il ressentait une légère douleur dans ses cervicales. Vielle cicatrice.
Il était rare que le démon laisse entrer des hôtes dans sa maison, mais parfois il laissait la porte un peu trop entrouverte et les esprits, jeune et fougueux, parvenaient à son coeur.

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Contrairement à ce que l'on pouvait penser. Peu de choses peuvent réellement faire rentrer le lieutenant du clan de l'ombre dans une fureur noire et certainement pas  une apprentie rebelle en quête d'elle même. Il n'était pas passé par cette étape, enfin, il n'en avait pas le souvenir. L'enfance était pour lui une partie  très floue de sa vie, comme pour beaucoup d'autres chapitres, dont il n'avait ici et là que quelques bribes de souvenirs. Il ne s'en souciait pas réellement, après tout, s'était bien mieux ainsi, il ne pouvait pas regretter cette partie si rustre de son être.

«Euh, déjà, on redescend mon minou. Sûrement pas de ta Cabane, parce que je vois bien que tu te sens obligé de t'y cacher, mais plutôt niveau assurance. Tu me parles pas comme ça, okay ? Ici, c'est chez moi, et vu ton odeur pestilentielle, t'as pas l'air d'ici. J'imagine même que tu fais partie de ces cassos' d'Ombreux.»

Il nota la blague, assez amusante et s'autorisa même un sourire quand elle arriva à sa hauteur. Se relevant, il se tint debout pour paraître plus imposant, même assis il aurait surplombé la petite apprentie, elle devait avoir... allez, une dizaine de lunes même pas. La vie devant elle, non ? Ce serait un triste accident qu'elle tombe d'une telle hauteur pas inadvertance, une grande perte regrettable... Il chassa presque immédiatement cette idée de son esprit. Depuis quand pensait-il à tuer ? Il ne voulait pas franchir ce cap, s'était bien là, la seule limite que le guerrier  s'imposait. Cependant, la façon dont elle critiquait le clan de l'ombre lui hérissait le poil. Mais il resta calme.
Il ne voulait pas lui accorder ce plaisir, cette satisfaction, de l'avoir mis en colère.
Alors il resta calme, son légendaire, calme, ne devait pas être mis à l'épreuve pas n'importe qui.

« Je vois que les guerriers du clan de la rivière ont toujours la langue bien pendue, ton mentor ne t'a t-il donc pas appris à respecter tes supérieurs ? »

Il savait qu'il avait fait une erreur, en voulant parler trop vite il s'était emmêle les pinceaux, il venait tout juste de remarquer, chacune de ses fautes, chaque fois que voix était moins dure et froide qu'il le voulait. Vexé, il ne pouvait que constater le mélange explosif qu'il avait lui même crée. Mais c'était amusant. Oui. Amusant. Il ne dévoila pas son identité, elle n'avait pas besoin de savoir qui il était, pas encore, au pire elle le devinerait. La seule personne  blâmer était le mentor de ce... cette chose ?
Il allait jouer avec, un peu.

« Tu sembles porter mon clan dans ton coeur, mes guerriers ont-ils à ce point ridiculisé ton clan, que vous vous abaissez à nous considérez comme des moins que rien pour satisfaire vos ego meurtris ? »

Il sourit. Amèrement. Il se  mordit la langue, au passage, il la tutoyait. Comment avait-il pu se laisser autant emporter par ses sentiments ? La faire tomber du haut de la cabane était peut être bien une bonne idée...
Il ne devait pas se laisser aller, contrôler, toujours manipuler, tout avoir entre les mains. Pour une fois la situation lui échappait.

« Je m'appelle Cantilène du Serpent, cela m'étonne que tu ne me connaisse pas. »

"Mes guerriers". "Ridiculisé". "Étonné".  Ses mots étaient choisis au scalpel. Posséder. Il aimait tellement posséder. Et cette petite apprentie était en train de le désarmer d'une façon hilarante.

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Perdre le contrôle était la chose la plus désagréable qui arrivait à Cantilène du Serpent. Il n'aimait pas se sentir inférieur, il n'aimait pas qu'on lui tienne tête, il avait ce besoin d'être supérieur. Cependant, il oscillait en cet instant présent, entre le soulagement et la haine la plus pure, rare était ceux qui osaient lui tenir tête, il avait cette réputation d'arrache-cœur - au sens bel et bien propre du terme - et la plupart du temps il ne recueillait que des regards craintifs, du mépris voir même un peu des deux. Son quotidien en devenait bien plus que lassant et voir qu'une petite apprentie, à peine nommé qui n'avait même pas de mentor osait jouer à ce jeu avec lui le rassurait un peu. Au moins ils ne sont pas tous complètement cons quand ce clan.. juste un peu fou.

Elle arqua son sourcil de la même façon de Coccinelle Sylvestre l'aurait fait, cette vision figea le lieutenant du clan de l'Ombre, quelque chose en lui revenait, bouillonnait avec une force totalement indescriptible dans ses veines et son cerveau. Il ferma vivement les yeux pour éviter tout contact avec cette femelle. Pourquoi donc une si jeune apprentie le mettait-il dans un état pareil ? Qu'a t-elle que plus que les autres ? Elle lui rappelait quelqu'un. Pas sa grande apprentie, sa belle égérie. Non. Quelqu'un qu'il avait profondément aimé. Aimé d'une façon douce, aimé comme on aime un enfant. Son enfant.

« Moi, c'est Nuage du Muguet, fille de Déréliction de la Louve. Tu devrais me connaître toi aussi, jeune Lieutenant. Je suis la princesse de ces lieux, personne ne me résiste. Je suis comme un test de vérité, soit tu avoues, soit tu tombes sous mon charme. Ne nie pas le fait que tu vois qui je suis. »

Jouer avec le feu ne lui faisait décidément, vraiment pas peur. Petite Flamme ! Le matou se crispa, toujours les yeux fermé, serra la mâchoire. Pas maintenant. Tout mais pas ça, pas maintenant, pas ici, pas avec elle. Elle lui tournait autour ce qui lui arracha un grand malaise, le monde tournait lui aussi.

—
flashback

- Petite Flamme ! Reviens ici tout de suite !


Nuage de Serpent était joyeux, du moins, un grand sourire se dessinait sur ses lèvres. Il suivait son petit frère de loin, leur mère était avec le guérisseur, ils avaient quelques minutes devant eux.

- Regarde Nuage du Serpent, je peux voleeeeer !

Le petit s'élança d'un tronc d'arbre et disparut dans les fougères. Son frère se mit à rire, un rire heureux, amusée, puis hystérique.

- Où tu te caches vilain ?

Silence.

- ... Petite Flamme ? Sureau ? Allez sors de ta cachette...

Un cri.
Noir.

—

La réalité devint plus dure à accepter après ce flash. Vingt lunes. Plus de vint lunes qu'il attendait un signe, un souvenir, rien qu'un morceau de son passé, vingt lunes et bien plus qu'il attendait d'avoir enfin une réponse et elle lui tombait sur le coin du museau en terre ennemi avec quelqu'un qui le séduisait. Quelqu'un qui jouait un feu dangereux, que l'on ne pouvait pas maîtriser. Nuage du Muguet, la petite princesse, l'apprentie la plus insupportable de la forêt, il en avait eu vent. Il se souvenait maintenant, il n'avait jamais eu autant la sensation que sa mémoire lui appartenait. Il tenta tant bien que mal de reprendre une respiration correcte, mais tout s’emmêlait dans son esprit.

« Enchanté de rencontrer la déesse de ces lieux. »

Il fit volte-face pour regarder droit dans les yeux Nuage du Muguet, il aurait aimé que le sien, de regard, soit le plus neutre possible, mais il était profondément perturbé et cela devait se voir. Il se mettait à nu et elle allait utiliser tous les moyens pour le faire craquer.

« Tu ne résiste à personne ? En quoi consiste ton "test" ? Quelle vérité pouvons-nous bien obtenir ? »

De la simple curiosité, de la curiosité brute et en même temps une envie lointaine, il voulait oublier ce qu'il venait de voir, tout oublier.
Non.
Il aurait aimé s'allonger dans l'herbe et attendre que la pluie lave le sang de ses griffes qui se seraient juste un instant plus tôt plantée dans la nuque de cette petite peste.
Ressaisi-toi

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I can see you

stakling like a

predator

Sa respiration se faisait plus hésitante, il était prit dans un étau plutôt violent, entre sa raison et conscience, bien souvent la conscience s'opposait au coeur, mais cette fois-ci il luttait bel et bien contre son être tout entier. Sa poitrine se soulevait à un rythme saccadé et il frémissait à chacun des mouvements de la jeune minette , elle s'approcha, trop. Franchissant une frontière qu'elle n'aurait jamais du franchir. Il hésita entre fermer à nouveau les yeux pour échapper aux images qui défilaient devant eux ou les garder bien ouvert et affronter cette épreuve que lui lançait le clan céleste en face à face. Rien que par mépris pour le clan des étoiles il aurait pu fermer les yeux et se moquer d'avoir à sauvegarder une certaine dignité.

Mais il n'avait pas envie de défier les étoiles ce jour là et il lui semblait ne plus avoir de dignité, qui plus est, c'est à peine s'il croyait en leur divine existence. La seule présence divine en laquelle il croyait était celle qui se trouvait sous ses yeux, bien réelle et qui se mouvait sous son museau, dans tous les sens du terme. Il se perdit dans l'azur de ses yeux, renvoyant à chaque fois le corps de Petite Flamme qu'il aimait surnommer Sureau à cause d'une aventure qu'il avait hélas oublié. Voyant le ciel, le Paradis. Elle était un ange, un véritable ange tombé du ciel et il était le démon.

« Je ne résiste qu'à ceux qui le méritent. Mon test est bien simple, mon cher ami. Il me suffit de m'amuser avec toi comme avec une souris fraîchement tuée, et c'est dans ma nature. Je dois d'ailleurs avouer que je m'amuse beaucoup plus que les autres, avec toi.»

N'écoutant plus aucunes voix dans son esprit il se focalisa sur celle de Nuage du Muguet, chantante, comme il n'en avait jamais entendue de la sorte. Elle était séduisante, purement et simplement séduisante et il ne pouvait pas résister, peut être alors n'en était-il pas digne, de lui résister. Il frémit, une fois de plus, quand cette magnifique voix reprit son chant si spécifique. Seul un colombe pouvait chanter aussi bien et les colombes sont pures.
Alors il ne rêvait pas.
Était-ce vraiment un ange ?

« La vérité que je peux obtenir ? Celle qui est tellement évidente en cet instant même. Je peux voir en toi comme dans un livre. Mais tu sais pourquoi je suis si spéciale ? Car les chats ne savent pas lire, et que je suis la seule qui y parvient. La vérité est évidente. Tu as involontairement baissé ta garde, malgré tes efforts surhumains. »

Abandonner, n'est-ce pas ?
Il était prêt à tout abandonner, presque prêt à mourir, déconcerté par la tournure des événements. Torturé. Il ne savait pas s'il aurait préféré qu'elle le jette, qu'elle le pourchasse le combatte et fasse ce qu'un guerrier loyal aurait du faire, le chasser de ces terres qui n'étaient pas sienne, ça lui importait peu. Il lui semblait que n'importe quoi venant de la part de cette belle créature était comme un miracle, il lui semblait que recevoir une blessure de sa part était plus une offrande qu'un affront.
Il était un expert dans les souffrances physiques et elle avait franchit cette barrière de son esprit qu'il préférait garder bien protégée. Il préférait les infliger, ces blessures, mais au fond de lui resurgissait les séances privilégiées avec son mentor. Elle l'avait fait, avec une grâce absolument sexy, elle avait brisé cette porte fermée à double tour. Et il n'en était en aucun cas gêné, il était plus comme... libéré.

Il se rapprocha d'elle afin que plus aucune distance ne les sépare et enfouis son museau dans son pelage, il avait l'odeur.. l'odeur.
Du muguet.
Il était doux. Comme le pelage de sa défunte mère - du moins il la considérait comme morte depuis qu'elle ne lui parlait plus, depuis le jour où elle l'a renié.
Il avait trop manqué d'amour pour se reprendre et se dire que ce qu'il faisait était mal.

« Et moi ? Suis-je digne te résister ? »

Il fit basculer le corps de l'apprenti sur le dos avec violence, mais pas la même qu'il infligeait généralement à ses amantes, même pas celle qu'il infligeait à sa douce Coccinelle. Il voulait tout de même protéger cette fleur, il ne voulait pas être celui qui assèche ses pétales, non, c'était bien tout l'inverse, il ne mit donc, que peu de puissance dans ses muscles. Même pas pour la bloquer au cas où elle voudrait retourner la situation. A cet instant elle pouvait le dominer, il s'en fichait. Pour une fois le contrôle pouvait lui échapper et il n'avait jamais autant aimé cette sensation de liberté.

« Ce n'est pas moi qui ai baissé ma garde, c'est toi qui a réussi à y rentrer comme du poison. Alors lit en moi, dit moi ce que tu vois, empoisonne moi. »

Abandonner.

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Make me, make me


impressed


Make me, make me


obsessed

Il ne savait pas combien de temps encore ce petit jeu allait durer, non pas qu'il ne l'aimait pas mais il y avait un goût amer dans sa gorge. Comme-ci tout ceci n'était qu'un mirage et qu'il allait ouvrir les yeux et se rendre compte que toute cette histoire n'était qu'un rêve. Et encore, il préférait milles fois qu'il s'agisse d'un rêve, il n'avait jamais vraiment aimé le code du guerrier et ne ratait jamais une bonne occasion de l'enfreindre, déjà que marquer une frontière lui arrachait une grimace de dégoût alors flirter avec l'ennemi devait avoir sur lui une réaction explosive. Quand il marquait sa frontière, il pensait toujours que l’agrandir petit à petit serait une bonne idée. Mais il ne pensait qu'il allait à ce point agrandir son champ de possibilité en flirtant avec une apprenti d'un autre clan. Une apprentie, déjà.

Il n'était pas un pervers, enfin jusqu'à présent il n'avait jamais ressenti d'attirance particulière pour les jeunes minettes et ne s'estimait assez digne pour ne pas rechercher la jeunesse, déjà il n'était pas vieux dans sa tête, même conscient que son page restait avancé. Mais ce n'était pas si faute s'il 'était invincible et si l'immortalité l'attendait surement. Il ne mourrait pas de vieillesse, la seule chose qui pourrait le dévorer était le péché. Et là, maintenant, c'est ce qui était en train de se passer.

« Tu es digne de tout, mon brave, même de me résister. Mais cela ne dépend pas que de moi. Tu es digne de le faire, mais n'y parviendra pas. »

Une flamme mystérieuse alluma le regard du guerrier, comme-ci tout d'un coup son ego était sortit de sa transe et avait repris le dessus. Étais-ce un défi ? Car il acceptait. Cantilène du Serpent laissa la femelle le toucher, découvrir son corps. Il l'avait laissé prendre le dessus pour mieux le reprendre. Même s'il s'était libéré de son contrôle il voulait quand même savoir que la situation n'allait pas totalement lui échapper, même si elle était bien partie pour le faire.

« À vos ordres, mon Lieutenant. »

Jamais le beau mâle n'aurait cru pouvoir être aussi bouleversé, cette réplique lui arracha un gémissement du fond de ses tripes. Son désir de contrôle revenait, plus fort que jamais et cette fois-ci il était prêt à l'accepter. Les deux matous jouaient avec un couteau tantôt poignardant l'autre, tantôt effleurant à peine ses cicatrices. Parfois il se blessaient eux mêmes pour revenir plus fort, un jeu atrocement dangereux.

« Il me suffit de te poser une question pour te tester, pour voir si tu es désormais sous mon emprise. Tu as de la force, bien plus que moi. Nous sommes en hauteur. Fais-moi basculer, et tue-moi. »

Cantilène du Serpent se pourlécha les babines, laissant ses crocs apparaître, luisant dans la lueur folle du jouer. Il avait chaud, tellement chaud. Croyait-elle vraiment qu'il était faible ? Elle avait sans doute raison il avait en lui cette faiblesse. Mais il ne pouvait la lui montrer, pas encore. Elle devait voir d'abord, à qui elle avait affaire.

Sans l'avertir il la projeta en arrière de toutes ses forces, cette fois-ci bestial, violent, dans le véritable but de lui faire mal. Il fit mime de la jeter dans le vide mais la rattrapa à temps avant que son corps ne tombe à la renverse.

« Je n'y arriverais pas ? »

Les rôles étaient à nouveau inversé. Il n'allait pas la laisser tomber, il voulait qu'elle reprenne le contrôle, qu'elle lui fasse autant mal que lui venait de lui faire, il voulait la préparer comme une module une sculpture, la polir, l’affûter pour qu'elle soit plus tranchante. Il le tenait fermement pour pas qu'elle ne tombe et entreprit de la remonter.
Entreprit, car il voulait qu'elle se révèle.

« Je te voyais plus toxique. »

Finit-il, mimant de la déception. Déception qui était en réalité, de l'excitation.

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I'll worship like a dog


at the shrine of your lies

Et elle le fit. Elle reprit en main - ou plutôt en pattes - la situation. Enfonçant ses crocs dans son cou. La douleur avait quelque chose de particulièrement jouissif, il la sentit transpercer son corps de pêcheur de part en part, il sentait cette douleur détruire son être au plus profond de lui, mais il ne pouvait pas supplier, il ne pouvait pas crier, il ne pouvait que gémir entre ses crocs. Déjà parce qu'il ne voulait pas lui accorder de plaisir - et nombreux était les plaisirs qu'il ne pouvait pour l'instant pas se résoudre à lui accorder - mais surtout parce qu'il ne voulait pas attirer l'attention. Car les étoiles seules savent à quel point il voulait crier, crier à s'en arracher les cordes vocales.

Elle le libérait, de tout le mal qui courait dans ses veines, quand il était avec elle il ressentait quelque chose de fulgurant d'irrationnel. Il était amoureux, pas cet amour pur qu'il ressentait pour sa chère Coccinelle, non , un amour passionnel, charnel, mais encore plus brûlant et dévastateur. Il roulèrent ensemble et chaque fois que le ciel passait sous ses yeux il se rendait compte à quel point il n'était rien. Il n'était rien que de la poussière et cette déesse jouait avec elle. Cette démone, un démon avec des ailes d'anges. Il ferma les yeux.

« Et moi, je te voyais moins prévisible. »

La sensation de ses moustaches contre les siennes projeta directement le lieutenant au septième ciel. Il n'était rien, comme le ciel n'était rien, comme la terre elle même n'égalait pas la sensation que procurait Nuage du Muguet. Personne ne pouvait lui résister, il voulait bien le croire, elle l'avait ensorcelé.

« Est-tu du....du... clan des étoiles ? Ou... de la forêt sombre ? D'où viens-tu ? Pas de la terre .. c'est sur... »

Mêmes se paroles étaient saccadées maintenant. Il enfonça ses crocs dans son oreille, s'amusant à la tortiller de droite à gauche, doucement. Il n'avait pu la force d'être violent, elle savait, elle pouvait le lire comme un livre. Il en était persuadé maintenant.

« Ce n'est pas juste, tu sais tout de ce que je peux et pourrais te faire mais moi... je ne sais rien... »

Il planta son regard dans le sien. Presque suppliant.

« Montre moi. »

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« Now

I Will never control


myself with you. »

Je viens de tes désirs les plus fous, et tu es bien placé pour le savoir. La déception détruisit ce qu'il restait de la conscience de Cantilène du Serpent. Mais ce n'était pas elle que le décevait, s'était lui, il se sentait faible, si faible. Elle avait réussi à détruire tous les murs qu'il avait mit des années à bâtir, elle avait réussi à la charmer alors que jusque là, seul sa compagne officielle avec réussi à dégeler son coeur. Mais plus encore. Elle avait réussi à réanimer la flamme des souvenirs et il lui serait éternellement reconnaissant. Et éternellement dévoué.

Il était prêt à se donner à elle, déjà parce qu'elle même s'était donnée à lui, mais parce que le fait de se faire posséder le rassurait, il avait enfin cette sensation d'être "humain". Il avait enfin le sentiment que la vie pouvait redevenir colorée. Mais il savait aussi que quand elle partira et qu'il devra rentrer chez lui, ce sentiment s'évaporera. Il était cependant prêt à prendre le risque et à s'abandonner, une dernière fois. Une fois pour toute.

Chacun des "privilèges" que Nuage du Muguet lui accordait était aussi douloureux et agréable à la fois que de se faire brûler le coeur. Libération. Oppression. Un enchaînement de sentiments contradictoires qui ensemble se mêlaient en une symphonies et désir avoués, ou non. Elle était partout et nulle part à la fois, sur son corps, dans sa nuque. Quand elle termina sur cette même nuque il arracha un soupir de satisfaction. Même si ce n'était pas encore assez pour lui.

« Tu vois ? Je peux te faire trembler de désir jusqu'au bout des griffes. Je peux t'explorer, si tu le souhaites. Et même si tu ne le souhaites pas. Je peux tout faire avec toi. J'ai envie de tout faire avec toi. Tu peux aussi m'explorer, mais il faut un consentement mutuel. »

Il devinait la suite, si bien qu'il ne l'entendit même pas, il l'ignora tout bonnement car il était sur de la connaître. Elle n'aurait pas fait tout ça pour rien.

Tu es sur de toi ?:

Ce n'était pas un souffle rauque et maladroit, mais un léger gémissement de plaisir et de satisfaction. Il ne dit pas un mot, il ne savait pas quoi dire. Il chercha cependant, il n'avait pas envie de que cela se finisse ainsi. Car cela voudrait dire qu'il avait gagné, non. C'est elle qui devait porter le coup final.

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My haunted lungs


Ghost in the sheets


I know if I'm haunting you


You must be haunting me

La plaisir qu'il ressentait se transformait, il le sentait son sa peau, devenir comme une gêne. Oh. Il aimait énormément Nuage du Muguet d'une façon étrange que lui même ne pouvait pas décrire, une manière vraiment peu catholique. La sentir en lui, sur lui était quelque chose d'intense, immense. Quelque chose qu'il n'aurait jamais d'un autre moyen, il émanait d'elle une aura d'assurance et de douceur qui le rendait fou, mais en même sa conscience enterrée sous les gémissement et frémissement refaisait surface et bientôt ce qui lui avait semblé être une partie de plaisir inconsidéré devint une souffrance, lointaine. Il était trop loin, beaucoup trop loin.

Il ne s'était pas crée des barrières pour rien, il ne devait pas se contrôler toujours et à jamais pour rien. Justement il le devait pour éviter ce genre d’événements. Mais elle était si belle, si jeune si vive. Il ne savait pas comment, comment il avait fait pour être si aveugles. Si elles avaient pu, ses joues seraient devenues rouges carmins, il n'était pas touché par toutes ces preuves d'amour. Mais couvert de honte, il pensa à Coccinelle Sylvestre et à ce sentiment si puissant qu'il ressentait en sa présence. C'était différent, totalement différent.

« Tu sais quoi, cher Lieutenant du Clan de l'Ombre ? Je crois que je t'aime. »

Ce fut comme un déclic, s'il avait pu il se serait enfui, là tout de suite. Qu'avait-il fait ? Il avait peur de ne pas aimer son nouveau dieu de la même manière qu'elle l'aimait. Elle avait été prise comme d'un coup de foudre, mais lui l'adorait. Il l'adorait comme on adore un dieu, une statue, une entité. Ce n'était pas cet amour là. Ce n'était pas ce qu'elle voulait.

« Je peux te faire connaître le septième ciel, mais j'exige tais que tu le fasses par la suite. »

Non. Je ne peux pas.

« Ferme les yeux. »

Et il ferme les yeux. Mais tout ce qu'il voit et ressent ne sont que des ténèbres qui l'aspirent, qui rentrent dans tous les interstices de son corps, il se noie dans les plus obscures abysses et il ne sait pas s'il doit apprécier, s'il doit fermer les yeux et oublier. Ou s'il doit les rouvrir et s'enfuir. La péché n'est-il pas plus doux que cette dure vie de réalité ? Le plaisir l'aveuglait. Mais il ouvrit les yeux, prenant une grande inspiration comme s'il avait retenu son souffle des heures durant.

« Donne-m'en encore. Je peux réaliser tous les ordres du Lieutenant. »

« Alors pars... »

S'était sortit de son coeur, mais il n'avait pas une voix ni même pleine d'assurance; Il avait une voix totalement neutre. Lui même s'en étonna, il n'avait jamais été aussi... aussi lui. Aussi proche de ce qu'il avait été, fragile, faible. Nu.

« Je... on ne peut pas... on ne devrait pas. »

Il recula, le vide était derrière lui. Il reculait dangereusement. Une chute pourrait être mortelle ou douloureuse. Il voulait redescendre, mais comment, comment s'y prendre après ce qui venait d'arriver ?

« Je ne suis pas digne de toi, nous ne devrions pas... »

Il détourna le regard. Pour la première fois.

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End your grief with me


There's another way


Release your life



Take your place inside



the fire with love

Cantilène du Serpent imposait la peur et le respect, il était ce genre de guerrier que l'on qualifiait souvent de dangereux, tout bonnement cruel et sans pitié. Pourtant il s'était montré, il avait montré à Nuage du Muguet un visage que personne d'autre qu'elle ne connaîtrait, même Coccinelle ne connaîtrait pas ce visage. Et pourtant il avait mal, atrocement mal, un douleur qui arrachait ses poumons, il faisait une crise. Il n'en avait pas refait depuis l'accident, du moins il en était persuadé. Son rythme cardiaque s'accéléra violemment, il hoquetait, la peur l'envahissait comme une drogue. « Je... Non. Impossible » Il serra les dents, il n'arrivait pas à reprendre son souffle, tout allait si vite trop vite beaucoup trop vite. Il n'aurait jamais pensé qu'elle puisse à ce point s'insinuer sous sa peau, dans ses veines et dans son esprit. Il se résigna à affronter une dernière fois son regard mais ce fut comme la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

Le plancher se déroba sous ses pattes et il se sentit partir, elle pleurait. Il causait beaucoup de douleur autour de lui, sans aucune pitié, sans jamais avoir de regret. Mais elle avait brisé toutes ces barrières et il était en proie à des sentiments. Des vrais. Il ne contrôlait plus rien et n'avait même plus cette notion en tête. Le plus important ce n'était pas de rebâtir la façade, de se battre contre soit même, mais contre la mort qui allait encore frapper. Il ne pouvait pas accepter l'idée d'avoir tué Nuage du Muguet, car même s'il ne l'avait pas précipité dans le vide, il en était témoin et surtout la raison de cette chute. Mais il ne pouvait pas bouger, plus aucun de ses membres se répondait à son appel.

« Tu veux que je m'en aille ? C'est d'accord. Mais je ne m'en irais pas de la façon dont tu crois parler. »

Quelque chose roula sur sa joue. Quelque chose de magique. Il pleurait. Elle avait réussi à le faire pleurer. Son pelage blanc chatoyant, ses petits yeux bleus si attrayants entourés par un masque brun. Il se força à se relever, il était dans un état pitoyable. Vide. Ce n'était plus qu'une carcasse qui traînait son esprit sans trop comprendre où elle allait ni même ce qu'elle faisait ici. Il ancra son regard sur ses mouvements, elle frôlait de plus en plus... le... le vide. Le vide. Le flash revint "Regarde, je sais voler !". Non.
Un chat ne peut pas voler, un ange le peut. Mais elle n'est plus un ange, par sa faute.

« non...non...Non....NON REVIENT ICI »

Sa voix pâteuse frôlait l'hystérie tellement la peur ravageait ses poumons. Il bondit sur elle pour la rattraper. Il l'avait fait quelques instants plus tôt dans d'autres conditions, mais cette fois-ci ces muscles étaient lâches et il peinait à remonter son poids. Elle n'était pas lourde mais avant une bonne ossature Elle fera une grand guerrière.

« Ne fais ça, je ne peux pas te perdre toi aussi... remonte je t'en supplie, je ne tiendrais pas tout le temps, tu as toujours la vie devant toi... »

Que pouvait-il dire de plus ?

QUEEN OF CROCODILE

Kiss me hard before you go

Summertime Sadness

Des torrents de larmes, comme-ci la pluie, le ciel coulait des yeux de cette apprentie qu'il avait aimé, aimé charnellement. Aimé, mais pas aimé de la façon dont elle le voulait. Il avait peur que ce ne soit qu'une histoire sans lendemain, il avait peur de la peur souffrir en lui offrant l'espoir qu'il l'aimait. Mais la vérité était tout aussi brûlante pour elle, comme pour lui, et finalement il se demanda s'il n'aurait pas mieux fait de mentir, comme il le fait toujours. Car visiblement c'est la seule façon d'épargner milles à douleurs à ces proches. Étaient-ce encore des proches ? Il abusait d'eux, les manipulait, pour son propre plaisir, pour lui. Pour son clan, mais avant tout pour lui. Il savait que ce qu'il faisait était mal, ô combien mal. Mais il ne pouvait changer, il ne pouvait pas changer cette partie de lui.

« Moi, je ne veux pas vivre ma vie ! Je veux la vivre avec TOI. Sauf que toi, tu ne m'aimes pas. Tu aimes cette personne dont j'ignore le nom, tu aimes cette chatte que tu reconnais en moi. Mais ce n'est pas moi, Cantilène du Serpent ! Je ne suis pas cette chatte »

Des millions aiguilles, de couteaux, qui pénétraient un à un sa peau, venait se figer entre ses os et que l'on faisait bouger. De la douleur, uniquement de la douleur, son esprit était totalement tourmenté, il n'arrivait plus à penser. Elle avait raison, il ne l'aimait pas, il aimait Coccinelle Sylvestre, il l'aimait, mais pas comme il pouvait aimer son ancienne apprentie. Il enfonça entière ses griffes la peaux de l'apprentie, il ne voulait pas la blesser mais s'il ne le faisait elle allait tomber. Jamais il ne pourrait se pardonner de lui avoir coupé les ailes.


« DIS-MOI QUI JE SUIS, CANTILÈNE DU SERPENT. DIS-LE MOI ! COMMENT EST-CE QUE JE M'APPELLE ? EST-CE BIEN MOI QUE TU AIMES, OU EST-CE CELLE QUE TU VOIS EN MOI ? »

Il ne savait pas. Il voyait quelqu'un en elle, mais cette personne il n'en avait aucun souvenir, autre que la physique. Et cette apprentie l'avait charmé, bien plus profondément qu'il ne pouvait l'imaginer. Elle avait brisé ses barrières qui plus est, oui il l'aimait, bien sur qu'il l'aimait. Il était fou d'elle au sens strict du terme. Et elle était folle de lui, mais elle l'aimait. Elle l'aimait sincèrement, lui l'aimait avec la fougue d'une passion, il l'idolâtrait. Mais il ne l'aimait pas avec son coeur. C'était bien plus complexe. Bien plus précieux encore.

« Ce n'est pas moi que tu veux sauver, Cantilène du Serpent. Ce n'est pas moi que tu veux retenir de tomber. C'est le reflet de cette personne. Alors, vu que je connais la réponse à ma précédente question mais que je veux que tu y répondes quand même, lâche-moi. Laisse-moi tomber. Quand le sang recouvrira ma fourrure, tu te rendras compte. Tu comprendras que tu ne m'aimais pas. »

Il allait lâcher. Il hésita, il pouvait tomber avec elle, mais ils avaient très peu de chance de survivre, et comment justifier leur présence si un guérisseur devait intervenir. Il avait tout à perdre. Malgré toute la passion qu'il éprouvait pour elle, il ne voulait pas abandonner tout ce qu'il avait derrière lui. Il fit de son mieux pour la remonter et l'abrita au maximum dans la cabane. Toute la douceur, toute la tranquillité de son âme avait disparu. Il lui adressa la parole froidement, avec cette voix pâteuse, perdue dans la vide de ses sentiments.

« J'aime quelqu'un d'autre. D'une certaine façon. »

Il se rapprocha d'elle, lentement, comme un démon l'aurait fait et transperça ses beaux yeux bleus écarquillés, rougis par les larmes.

« Mais toi... c'est tellement plus que ça. Je ne comprends, je ne sais pas. Je ne sais plus rien. »

Il s'approcha de la sorte, la laisser là seule n'était une bonne idée surtout que le soleil commençait à tomber. Qui sait ce qu'elle pouvait faire seule. Il voulait encore la dissuader, même si c'était trop tard, il voulait au moins empêcher qu'elle ne fasse quelque chose d’irraisonné.

« Je ne suis pas le genre d'amoureux que les princesses ont, je ne suis pas recommandable, je ne suis pas celui que tu crois que je suis. »

Car je suis le diable et tu es l'ange.

QUEEN OF CROCODILE

Come break me down

marry me

bury me

Dis lui, dis lui car tu ne pourras plus jamais lui dire après. La douleur dévorait le guerrier, qu'avait-il fait ? Pourquoi lui ? Pourquoi elle ? Mais enfin qu'avait-elle de plus pour qu'il en soit si fou ? Tellement, tellement plus. Son esprit saturait, il n'avait jamais été perdu, jamais. Jamais il n'avait ressenti se besoin d'hurler, de saute d'une falaise, de laisser l'eau le dévorer. La rivière. Étais-ce un signe du clan des étoiles ? La rivière, il devait se méfier de la rivière ? Nuage du muguet. Clan de la rivière. Se noyer.
Inspirer.
Expirer.
La rivière, il fallait qu'elle parte. Ils n'avaient pas le choix, ils allaient savoir maintenant...

« Je ne suis pas un prince. »

Il repensa à ce qui venait de se penser, lui aussi allait devoir se laver, cette idée ne lui plaisait pas. Face à elle, il venait de se laver de tout ses péchés, il avait juré fidélité à un dieu bien différent. S'il revenait dans son clan c'était car "elle" le retenait, car ses ambitions voulaient encore être satisfaite. Il avait encore besoin de d'accomplir des choses, il n'avait pas le choix, plus le choix.

« Je suis le diable , je serais ton Lucifer. Ton ange déchu.»

Pour toi, rien que pour toi et uniquement toi.

Il quitta à grand regret le pelage si doux de Nuage du Muguet et s'éloigna du centre de la cabane. Elle devait être forte, elle devait rentrer chez elle. Tout deux devaient désormais oublier ce qui venait d'arriver, le ranger quelque part, garder le secret. Le laisser les détruire.

« Nos clans vont se poser des questions, surtout le tiens, tu dois encore passer par la rivière pour masquer les odeurs... Nous ne pouvons pas faire autrement. »

Il pouvait aussi la tuer et cacher son corps. Il est bien plus aisé de cacher un secret quand la deuxième personne s'est tut à jamais. Mais il ne le ferrait pas, sauf si elle le suppliait à genoux.
Il descendit de la cabane, s'en s'en rendre compte il l'attendit. C'est là qu'ils allaient se dire au revoir.
Ce n'est qu'un au revoir.

QUEEN OF CROCODILE