Le temps des révélations a sonné ! - Ft. Nuage des Sirènes.

Posté sur une pierre nommée " Promontoire ", Crinière du Lion examinait le soleil couchant de toute sa hauteur. Le lieutenant avait eût une journée chargée alors quoi de mieux que de laisser les vents s'engouffrer dans votre fourrure, principalement dans la crinière ébouriffé que le rouquin ne prend pas le temps de soigner majestueusement à cause des brises répétitives, la secouant et l'empêchant d'être soyeuse. Le mâle aux yeux verts se portait sous son plus beau jour. À vrai dire, aucun problème n'était survenu, aucun chaton n'avait tenté de s'enfuir du camp, aucun petit félin ne s'était aventurer dehors pour tomber dans la gueule d'un renard ... À vrai dire, cette dernière situation était arrivée quelques lunes auparavant. La sœur de Nuage des Sirènes avait périt ainsi, au plus grand malheur de tous. Mais le plus fou dans cela avait été le renfermement trop prononcé de la fraternelle. Pourquoi ? Pourquoi avoir choisi ceci, coupant court à tout lien amical. Pourquoi refuser un tel réconfort ? C'était absurde. Autrefois, les deux chats avaient une bonne liaison. Crinière du Lion la considérait comme sa fille mais depuis qu'elle l'a rejetée, ne l'acceptant pas, il rumine dans son coin, à chercher le pourquoi du comment. Mais ce n'est pas comme cela qu'il allait y arriver. Il fallait qu'il lui parle.

Toujours assis, la queue enroulée autour de ses pattes, il dégagea ses dernières quand apparut la féline recherchée en plein milieu du camp. Installé là-haut, le second n'y serait pas monte sans raison. En effet, il venait de finir son rapport de patrouille à Étoile d'un Mystère. Rien en vu. Du haut de son perchoir, s'il maitrisait bien son arrivée, le bras-droit atterrirait sûrement non loin de la novice. Prenant un peu de recule, Crinière du Lion bondit du rocher puis retomba sur ses pattes, à environ deux longueurs de queue de l'apprentie. Son mentor étant Nuit d'Hiver, le félin n'avait aucun mal à suivre son apprentissage de très près ainsi que sa vie. Crinière du Lion l'avait vue naître, avait vu sa mère mourir et son père dans une querelle de frontières. Son arrivée intempestive lors de la mort de sœur avait du l'affliger, sûrement.

Prenant une énorme inspiration, il souffla pour se sentir décontracté et s'avança vers Nuage des Sirènes dans l'espoir qu'elle ne réagisse pas mal comme à son habitude. Elle refusait bavardage, présence et réconfort. Que faire pour l'aider ? Le poids qu'elle porte à présent sur ses épaules doit être soulagé. Entre autre, le lieutenant se sent obligé de l'aider, de la soutenir même si elle le rejette à chaque fois, même s'il s'énerve sur le moment, il ne lui en veut jamais. Mais est-ce de même de son côté ?

« Nuage des Sirènes. J'aimerais te parler s'il te plaît. »

Ce fut d'un ton dur, grave et froid qu'il avait prononcé ses paroles pour qu'elle comprenne à quel point il en avait quelque peu marre de venir vers elle tout gentil pour qu'elle l'envoie ailleurs. Peut-être qu'en procédant d'une autre façon, elle aurait une réaction plus sympathique même si elle ne l'est jamais a vrai dire. Le rouquin avait espoir. Quand elle se tourna vers lui, ses yeux verts plongèrent dans ceux de la féline, vairons. Le vert qu'elle possédait rappelait au mâle sa propre identité tandis que dans l'autre, il semblait y avoir lui-même, dans un esprit bien trop glacial à son goût. Il fallait qu'il apaise ceci. Et vite.

Crinière du Lion voulait le bien de tous. De tous les membres de son clan en particulier. Les autres n'étaient encore que des inconnus. Il savait que les chats comme simples connaissances finissent souvent par devenir de très bons amis voir des confidents. Mais ce dont il était sûr, c'est que pas de mal de ces connaissances pouvaient tout autant devenir aussi meurtrières que l'amour. Oui, car parfois, plus on aime une personne, et plus on la détestera plus tard pour un crime commit par celle qu'on aime. C'était un peu ce qui se passait entre Nuage des Sirènes et Crinière du Lion. Non, ils ne s'aimaient pas en amour, mais juste un peu en amitié. Depuis la mort de la sœur de la novice, elle s'était renfermée. Et le matou cherchait à tout prix de la sortir de là. Mais avec le temps, elle commençait sérieusement à l'énerver. Ne pouvait-elle pas faire un peu plus mature pour son âge ? Elle était grande, mais une immaturité aussi poussée que cela l'exaspérait. La colère montait en lui, tandis qu'on avait l'impression qu'elle ne savait pas à qui elle parlait.

« C'est ce que tu es entrain de faire non ? »

Crinière du Lion montra les crocs en grognant. Comme pouvait-elle osé être aussi provoquant avec lui ? Le pire dans tout cela, c'était de parler ainsi à son supérieur. De plus, il n'était pas simple guerrier mais lieutenant, encore un grade au dessus d'elle. Elle nous pouvait pas se permettre de parler ainsi. De même, elle connaissait parfaitement le caractère impulsif du matou, il allait perdre patience très voir trop rapidement, créant la panique non loin de lui. Mais le problème, c'est qu'il ne s'en rend pas compte et son habitude d'être lunatique ne l'aide pas non plus. Mais comme Nuage des Sirènes le connaissait assez bien, elle ne serait sûrement pas trop surprise de sa réaction.

« Comment oses-tu me provoquer ? Comment oses-tu parler ainsi à ton aîné ! »

La colère montait petit à petit et Crinière du Lion voyait rouge. Il n'allait pas tenir longtemps avant de lui sauter dessus. Encore une réplique de ce style, et elle pouvait oublier sa gentillesse d'antan qu'elle avait pu découvrir à travers lui. Même s'il ne cherchait pas au départ à être méchant, il avait dû se montrer quelque peu froid envers elle, vu comment elle le traitait. Elle n'était qu'une apprentie et en aucun cas elle n'avait le droit de faire ce genre de choses. Jamais, surtout pas à lui et encore moins à n'importe quel guerrier.